« Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes tous ses membres, chacun pour sa part. Nous avons, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps »
1 Corinthiens 12 : 27 et 13
« Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen ! »
Ephésiens 3 : 20 et 21
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Première partie
DOCTRINES
1. Du vrai Dieu
Nous
adorons un seul Dieu en trois personnes : Père, Fils et Saint-Esprit,
créateur et souverain de toutes choses, éternel, infini, immuable,
tout-puissant, omniscient, parfaitement sage, saint, juste et bon,
auquel sont dus, au suprême degré, obéissance, reconnaissance, amour et
louange.
2. Des Saintes Ecritures
Nous
croyons que les écrits canoniques de l’Ancien et du Nouveau Testament
sont la Parole de Dieu nous adresse et constituent la seule et
infaillible règle de foi et de vie chrétienne et la seule pierre de
touche pour éprouver toute doctrine, toute tradition et tout système
religieux ou ecclésiastique, ainsi que toute méthode d’action
chrétienne.
Nous
croyons que l’Ecriture Sainte est un document providentiel et que le
Saint-Esprit a souverainement présidé à l’origine et à la formation du
recueil biblique. Nous croyons qu’il en a lui-même assuré l’enseignement
parfait et l’entière vérité historique, malgré l’imperfection des
instruments humains, qui par sa divine inspiration et sous son contrôle
ont contribué à nous communiquer les oracles divins.
Nous
croyons que les Saintes Ecritures nous révèlent tout ce que nous avons à
connaître dans le domaine spirituel. Nous croyons qu’elles ne
sauraient, au cours de la dispensation présente, être modifiées ou
complétées par aucune autre révélation.
3. De l’Homme, de la Chute et des suites du péché
Nous
croyons que, personnellement et directement responsable devant Dieu,
l’homme a pour vocation de déterminer lui-même librement et
définitivement son sort éternel, dès ici-bas, par la position
spirituelle qu’il aura prise durant sa vie terrestre, à la clarté des
lumières qui lui auront été accessibles.
Nous
croyons que la chute de l’homme a été provoquée et que la rébellion de
l’humanité est entretenue par l’intervention d’un ange déchu, appelé
Satan, lequel devenu adversaire de l’Eternel dès avant la création de
l’homme, et ayant entraîné dans sa révolte des anges dont il a fait ses
instruments, est voué, avec ceux-ci, à des tourments sans fin, par le
triomphe assuré du Fils de Dieu.
Nous
croyons que nos premiers parents furent créés innocents, mais qu’ayant
consciemment désobéi à leur Créateur, ils perdirent leur état primitif
et encoururent le juste jugement de Dieu. Tous leurs descendants,
enveloppés dans ce jugement et héritant de leur nature déchue, sont
enclins au mal et asservis au Prince de ce monde. Nous croyons que tous
ceux qui, comme eux, auront consciemment transgressé les lois de Dieu,
sont justement exposés à une punition éternelle.
4. De Jésus-Christ et de son œuvre
Nous
croyons que Jésus-Christ, le Verbe fait chair, seul médiateur entre
Dieu et les hommes, est de toute éternité le Fils unique de Dieu.
Nous
croyons que, conçu par la vertu du Saint-Esprit et né d’une vierge, il
fut aussi réellement homme que réellement Dieu, et qu’après avoir été
tenté comme nous en choses, il est demeuré parfaitement saint.
Nous
croyons que, tout en s’étant volontairement abaissé, le Fils de Dieu a
manifesté, dans le domaine du vrai, la même perfection que dans le
domaine du bien et qu’il ne s’est jamais trompé, ni dans ses actes ni
dans son enseignement.
Nous
croyons que Jésus-Christ a volontairement souffert et qu’il est mort
sur la croix, y subissant, pour satisfaire la justice divine, la
punition qui attend les pécheurs, et présentant à Dieu son Père les
mérites de sa vie parfaite pour ceux qu’il a rachetés par son sang.
5. Du Salut par Jésus-Christ
Nous croyons que, pour être sauvé, l’homme doit, sous l’action du
Saint-Esprit,
se repentir de ses péchés, s’unir à Jésus-Christ dans sa mort et se
réclamer, par la foi, de l’œuvre expiatoire du Rédempteur et de ses
mérites infinis. Le pécheur, ainsi justifié, régénéré et sanctifié par
grâce, à la vie éternelle, qui comporte l’entière rédemption de
l’esprit, de l’âme et du corps.
6. Du Saint-Esprit et de son action dans la vie chrétienne
Nous
croyons que le Saint-Esprit, personne divine, agit en appliquant au
cœur les vérités de l’Ecriture, avec laquelle il ne saurait être en
désaccord. Il produit de la sorte, en ceux qui sont élus selon le
dessein de Dieu, la vie chrétienne dans son principe et dans ses effets.
Il les rend ainsi capables d’y progresser et d’y persévérer jusqu’à la
fin.
Nous
croyons que le Saint-Esprit est donné à tout enfant de Dieu comme
arrhes et sceau de son héritage éternel. Il révèle et communique les
glorieuses richesses de Christ. Pour être véritablement chrétienne,
toute prière ou toute œuvre doit résulter de son action. Seul il peut
assurer au croyant la communion avec son Dieu et avec ses Frères.
7. Baptême
Nous
croyons que l’immersion totale est, pour l’homme régénéré, l’emblème
divinement choisi de la purification de ses péchés, de son
ensevelissement et de sa résurrection avec Christ. Nous croyons que,
d’après l’ordre du Sauveur, cet acte symbolique est perpétuellement
obligatoire et que, selon la pratique apostolique, l’admission dans
l’église locale implique nécessairement.
8. De la Cène
Nous
croyons que la Cène, instituée par notre Seigneur Jésus-Christ pour
commémorer et proclamer sa mort expiatoire sur la croix, doit être
observée dans les églises locales et sous leur contrôle jusqu’à ce qu’il
revienne. Nous croyons que le pain et le vin sont les symboles du corps
immolé et du sang versé de notre Sauveur et qu’en y participant les
chrétiens témoignent qu’ils sont un seul corps avec Jésus-Christ. Nous
croyons que, par cette participation, ils proclament également leur
ferme assurance du retour en gloire de leur seigneur.
9. De la Résurrection et du Jugement final
Nous croyons que tous les morts ressusciteront, tant les justes que les injustes.
Nous
croyons au jugement final. Nous croyons que les rebelles subiront
consciemment la punition éternelle qu’ils auront méritée, et qu’en vertu
de la grâce qu’ils auront acceptée par la foi, les rachetés jouiront
d’une gloire éternelle.
10. Du Vivre selon la volonté de Dieu
Nous
croyons que le chrétien est appelé à conduire toute sa vie et à
accomplir chacun de ses actes dans l’amour pour Dieu et le prochain,
dans l’obéissance à l’Ecriture, et pour la gloire de Dieu. Il le fera en
comptant sur l’oeuvre du Saint-Esprit en lui. Le bien que nous pouvons
accomplir n’a aucune valeur méritoire pour notre salut : vivre selon la
volonté divine et viser le bien en toutes choses sont l’expression de la
reconnaissance du croyant pour le salut que Dieu lui accorde par grâce,
en vertu de l’oeuvre de Christ. L’obéissance à Dieu découle de la
confiance en lui. Demeurant en deçà de la perfection, le croyant reste
dépendant du pardon de Dieu toute sa vie.
Nous croyons que Dieu nous commande le respect de la personne humaine dès sa conception et jusqu’à sa mort, et la préservation de la dignité de chaque être humain,
Nous croyons que Dieu requiert la préservation de l’intégrité de la cellule familiale. Le mariage, union d’un homme et d’une femme, est, depuis l’origine de l’humanité, une institution divine. Il comporte un engagement des conjoints, entériné par la société, à vivre une vie commune dans l’amour mutuel et dans une fidélité exclusive pour tout le temps où ils demeureront tous deux en vie.
Nous croyons que Dieu nous demande le respect des biens d’autrui et la fiabilité dans nos paroles. Il nous appelle à promouvoir la justice sociale et à prendre soin de sa création. Il adresse à chacun une vocation à le servir par son travail dans la mesure de ses moyens tout en réservant du temps pour la piété individuelle et communautaire. Il nous appelle à consacrer du temps à notre famille et à notre prochain.
L’autorité politique étant une institution divine, le chrétien doit se soumettre à ceux qui ont la charge de l’exercer et prier pour eux tout en réservant à Dieu seul une allégeance absolue.
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Deuxième partie
PRINCIPES ECCLESIASTIQUES
I – De l’Eglise
Nous
croyons que l’Eglise Universelle, manifestation du Corps de Christ,
rassemblera tous les rachetés de tous les lieux et de tous les temps au
moment du retour glorieux du Seigneur Jésus-Christ. Nous voyons dans
l’Eglise locale terrestre l’image réduite et imparfaite de cette
communauté céleste.
L’Eglise
locale a été suscitée par Dieu pour lui apporter l’adoration qui lui
est suprêmement due, pour lui servir de témoignage au milieu des hommes,
et pour veiller et aider au perfectionnement de ses membres dont
dépendent la qualité de son adoration et de son témoignage.
L’Eglise
locale, constituée selon la Parole de Dieu, est une assemblée de
croyants gérant ses propres affaires, séparée de l’Etat, n’en acceptant
aucun subside, et complètement indépendante, en matière religieuse, de
tout autre autorité que celle de Jésus-Christ, son Chef.
L’Eglise
locale, colonne et appui de la vérité dans le milieu où se réalise sa
vocation, a pour mission d’accomplir par le témoignage, par
l’enseignement et par le service en commun, toutes les tâches que le
Seigneur a laissées à la charge des collectivités chrétiennes. A elle
incombe la responsabilité d’annoncer l’Evangile, de maintenir la saine
doctrine, la célébration des symboles chrétiens, d’établir et de
réaliser son programme d’action, de reconnaître les ministères et
d’exercer la discipline.
Elle
a donc le devoir de proclamer tout le plan de Dieu envers les hommes et
d’observer les symboles évangéliques. Elle précise à leur égard que,
conformément à l’enseignement de la Parole de Dieu, confirmée par la
pratique des églises apostoliques :
1
– Le baptême est l’immersion du croyant qui confesse dans cet acte
symbolique sa mort et sa résurrection spirituelles avec Christ ;
2
– La célébration de la cène est le privilège et le devoir du chrétien
par lequel il manifeste sa volonté d’obéir entièrement à l’enseignement
des Ecritures.
II – Des membres : Admission – Radiation
Nous
croyons que, selon la pratique des Apôtres, il est indispensable que
tous ceux qui composent une Eglise locale aient accepté le message
évangélique, qu’ils aient manifesté leur régénération par une conduite
chrétienne, et qu’ils aient rendu témoignage de leur foi en étant
symboliquement ensevelis.
Les
Anciens* ont la charge de discerner ceux que « le Seigneur ajoute à
l’église », qu’il s’agisse de nouveaux convertis ou de chrétiens venant
d’autres églises. Dans ce cas, les Anciens veilleront à ce qu’ils soient
convertis à Jésus-Christ et aient été baptisés bibliquement. Il est
hautement souhaitable que ces derniers présentent une lettre de
recommandation émanant de leur Eglise.
Le
rattachement à l’Eglise locale crée, entre le nouveau baptisé, ou celui
qui a été admis en tant que tel, et les membres de celle-ci, une union
impliquant des obligations réciproques formelles. En proclamant, par le
baptême sa foi aux vérités évangéliques, le candidat s’engage à les
pratiquer en pleine harmonie avec l’Eglise.
Les
membres de l’Eglise locale doivent consacrer à l’intérêt général de
celle-ci les dons et les privilèges qu’ils ont reçus de Dieu.
L’Eglise
locale, a conformément à l’enseignement évangélique, le pouvoir
d’exclure de son sein, après les avoir solennellement avertis, tous ceux
de ses membres dont la conduite manifeste clairement qu’ils se sont
détachés du Seigneur Jésus-Christ, qui abandonnent sans motifs valables
les saintes assemblées, qui montrent avec persistance qu’ils se
désintéressent des divers besoins de l’Eglise, ou qui repoussent les
exhortations fraternelles qui leur sont adressées.
Le
membre ainsi exclu et privé de ses droits dans l’Eglise, doit cependant
continuer à bénéficier de la bienveillance et de la sollicitude
spirituelle de ceux qui ont eu la douleur de se séparer de lui. Il peut
d’ailleurs, sur sa demande, être réadmis dans l’Eglise locale, si son
témoignage et sa conduite démontrent qu’il est redevenu pieux et fidèle.
Les
membres de l’Eglise seront informés des décisions du Collège des
Anciens en ce qui concerne les admissions et les radiations. Pour être
définitivement valables, elles devront être ratifiées par les membres
lors d’une réunion d’Eglise ultérieure.
III – Des ministères
L’Eglise
ne reconnaît qu’une autorité, celle de son Seigneur, Jésus-Christ. Son
exercice repose sur ceux qui, pris dans son sein, sont donnés et établis
par Dieu pour être les conducteurs spirituels du troupeau lorsqu’ils
agissent au nom du Seigneur, et en conformité avec la Parole de Dieu.
Tous
ceux qui exercent officiellement un ministère dans l’Eglise locale,
doivent y avoir été appelés par celle-ci, après constatation qu’ils
possèdent les qualifications requises par la Parole de Dieu pour leur
charge, dont ils ont le devoir de s’acquitter dans un esprit de
désintéressement, de sagesse et d’amour.
Relativement
à leurs attributions et à leur conduite individuelle, les membres
chargés d’un ministère sont, de même que tous les autres membres, soumis
au contrôle et à la discipline de l’Eglise locale, qui détermine
souverainement à la charge particulière de chacun.
1. Les Anciens ou Pasteurs ou Evêques
L’Ecriture
n’établit aucune distinction de rang ou d’autorité entre les titres
d’évêques (ou surveillants), pasteurs et anciens. Les pasteurs ou
anciens sont particulièrement chargés de veiller à l’enseignement et à
la prospérité spirituelle de l’Eglise locale. D’une manière générale,
ils ont pour mission de présider ses assemblées religieuses, ses
manifestations publiques et ses délibérations, dont il leur incombe
d’assurer l’exécution. Ne dominant jamais sur l’Eglise de Dieu, ils
doivent se rendre eux-mêmes les modèles du troupeau, en veillant sur les
âmes comme devant en rendre compte.
Leur
ministère cesse soit pour cause de maladie, soit par l’âge ou pour des
raisons personnelles, soit en cas de déviation doctrinale ou de faute de
conduite, sur avis unanime des autres anciens.
Leur
nomination ou la cessation de leur ministère devra être ratifiée par un
vote à bulletin secret lors d’une réunion d’Eglise convoquée au moins
un mois après ces propositions, une majorité de ¾ au moins, des membres
présents sera exigée. Le collège des Anciens aura la faculté de décider
de demander périodiquement son renouvellement (partiel ou total) à
l’Eglise.
2. Les Diacres
En
dehors des pasteurs ou anciens, l’Eglise locale peut avoir d’autres
serviteurs responsables, par exemple des diacres et des diaconesses,
dont le rôle est d’assister les pasteurs ou anciens dans leur ministère,
en se chargeant spécialement de tout ce qui se rapporte aux intérêts
matériels de l’assemblée.
Le ministère des diacres commence et cesse dans les mêmes conditions que celui des anciens.
C’est
le privilège et le devoir des membres de l’Eglise de soutenir ses
serviteurs, de les seconder dans leur ministère, et d’avoir pour eux
amour et déférence, à cause de l’œuvre qu’ils accomplissent.